L'horrible Nancy

Nancy, 8 et 9 septembre 2004 – Non, ce n’est pas le nom d’une fille ingrate que j’aurais rencontré, mais bien celui de la ville de Nancy, qui a bien quelques joyaux à présenter mais qui, en général, est sale, dense, laide, trop chère et franchement nulle à chier.

Nancy
Une rue de Nancy, sans style ni goût. Cette photo est assez «soft» car j’ai vu bien pire en personne.

Je suis parti de Colmar à 10h ce matin pour me rendre vers Strasbourg (30 minutes) et prendre un train en correspondance vers Nancy. Ça a été court, je suis arrivé un peu après midi.

Ma première impression a tout de suite été la mauvaise… et elle a duré. Avoir su que je détesterais autant le manque de charme de cette ville, j’aurais bien passé la journée entière à lire mon livre et écouter ma musique dans le train, car le parcours était assez agréable.

Nancy combine, dans son centre-ville, les vieux bâtiments et les neufs sans unité. Des fils passent au-dessus des rues, qui sont un bizarre mélange de vieilles pierres, de vieille asphalte finie comme au Québec et de l’asphalte neuve qui est encore chaude. Sans oublier les voitures entassées comme dans le centre-ville de Montréal… Il y a des rénovations partout, dans le désordre, et semble-t-il sans souci du patrimoine architectural.

Même le plus beau joyau de la ville, la Place Stanislas, est couverte de matériaux de rénovation, remplie de camions jaunes lourds, elle pue le diesel et le bruit ambiant y est assez élevé pour réveiller un sourd qui dort profondément. Merveilleux !

Place Stanislas
Les rénovations de la Place Stanislas. Aucune subtilité. On laisse les équipements traîner et la statue est totalement recouverte. Un beau gâchis.

Allez-y, Nancéiens, travaillez fort à détruire une ville qui était probablement splendide il y a quelques siècles ! Un jour, vous aurez peut-être du talent ! Je dis bien un jour, et avant que ça soit beau il vous faudra faire un minimum de début d’effort…

Arc de Triomphe
L’Arc de Triomphe de Nancy, mais rien de triomphal dans les décombres des rénovations. Et le pavé… quelle laideur !

Je me disais aujourd’hui que pour revoir mes villes préférées sans me retaper tous les voyages que je fais maintenant, je ferai un de ces jours un voyage combinant seulement mes «coups de cœur» en Europe… et Nancy n’en fera sûrement pas partie !

Anyway… un petit trajet en autobus m’a amené à l’auberge, où j’y a fait par hasard une connaissance intéressante en soirée. Je demandais à un étudiant français ce qu’est le bac en France, et un autre gars me répond «c’est la même chose que le cégep» ! Imaginez ma surprise. Il vient de la ville de Québec et il m’a raconté comment il s’est retrouvé en France. C’est quand même drôle de voir à quel point le monde est petit, surtout en me rappelant que j’ai croisé un ancien collègue de travail par hasard l’autre jour à Colmar.

Mairie
La mairie de Nancy, un chef-d’oeuvre si vous voulez mon avis.

Jeudi 9 septembre

Je me suis levé assez tôt et… évidemment, les frustrations liées à cette ville m’ont rattrapé à l’auberge de jeunesse, qui est pourtant située en banlieue ! Imaginez-vous que j’ai eu droit au plus ridicule déjeuner depuis que je suis en France. Il n’y avait rien d’autre que du pain baguette, de la confiture, du lait, du jus et du café offerts. Aucun yogourt, aucun fruit, pas de céréales… rien d’autre. Brillant !

Parc de la Pépinière
Le parc de la Pépinière, que j’ai bien apprécié.
Porte de la Craffe

La Porte de la Craffe, un vestige du Moyen-Âge qui ne m’a pas déplu.

Mais j’ai quand même visité quelques endroits intéressants dans la ville. Je suis retourné à la Place Stanislas pour regarder les bâtiments de plus près, admirer l’Arc de Triomphe et les grilles dorées. J’ai été voir la Porte de la Citadelle, la Place d’Alliance, la Place Charles-de-Gaulle, la Place de la Carrière et le Musée-aquarium. Ce sont les plus beaux endroits de la ville. Le musée-aquarium était sympathique, le poisson-clown noir et blanc était mon préféré.

Ce qui m’a amusé le plus ici, je dirais, c’est l’attitude de certaines Nancéiennes à mon égard, sinon leur charme. Par exemple, une fille que j’ai rencontrée à la gare d’autobus m’a dit qu’elle trouvait mon accent québécois mignon. C’est une très belle façon de parler aux mecs, mesdames 😉

Je pars donc demain pour Metz, écourtant ma visite d’une journée car même si j’ai pu apprécier certains aspects de la ville, cet endroit me déçoit. Nancy: tu es laide, je ne t’aime pas, je te quitte et surtout, ne me téléphone pas !

La suite: Metz et ses lumières

Michel Munger

I am an experienced communicator who worked in journalism for 15 years at La Presse, the TVA Group and Le Journal de Montréal. I spent a year at the United Nations in Germany and now am an internal communications editor at DHL. I founded the Bayern Central blog in 2011 and ran it for seven years. Cyclist, beer and coffee snob.