Prendre les habitudes quotidiennes allemandes

Vivre en Allemagne est différent de vivre au Québec. Beaucoup d’habitudes au quotidien changent, du transport à l’alimentation.

La première semaine de travail s’est bien passée. Je ne peux pas vraiment dévoiler les détails de mon employeur et de mon emploi sur la place publique. Je peux toutefois dire que j’ai affaire à une entité reconnue, des collègues et patrons sophistiqués et dédiés à une très bonne cause.

En gros, mon travail est de trouver, rédiger et éditer du contenu pour une organisation internationale. L’emploi est intéressant. J’ai l’impression que la qualité et la conformité prennent une importance nouvelle. Pour convaincre qu’une information doit être publiée, il faut que ce soit la bonne. Bref, une valeur journalistique traditionnelle.

Va pour le travail. Qu’en est-il de la vie à Bonn ? Plusieurs choses sont différentes, en commençant par le transport.

J’habite dans un quartier situé de l’autre côté du Rhin. C’est calme et à la fois proche du centre-ville. Je peux aller au travail en métro ou en autobus, sinon en vélo.

Le vélo est une toute nouvelle dimension ici. Au même titre que d’autres villes européennes, Bonn est adaptée au cyclisme avec ses voies réservées et ses automobilistes respectueux du mode de transport sur deux roues. Il est vachement facile d’aller n’importe où en vélo, ce qui facilite la vie des résidents et diminue la congestion routière.

piste cyclable Bonn
Des pistes cyclables délimitées dans bien des rues

Vous l’avez deviné: je viens de m’acheter un vélo. Après quelques recherches, je me suis rendu dans un magasin d’usagé. En arrivant, je vois une personne qui est en train de vendre son vélo au gérant. C’est le plus cool qui est en stock et j’ai l’impression que la personne est digne de confiance.

Les deux comparses terminent leur transaction et je parle au gérant. Je lui dis que je cherche un vélo de ville. Je suis ici pour un an et je veux payer un prix raisonnable. Il me dit “écoute, je viens juste d’acheter ce vélo et je ne l’ai pas inspecté, ce qui ferait monter son prix. Essaie-le 5 ou 10 minutes. Si tu l’aimes, je te le fais à 130 euros.”

C’est concluant. Un excellent rapport qualité-prix.

vélo
J’aime mon vélo.

Ce petit joujou sera pratique, avec son panier, pour faire des commissions dans mon quartier et me déplacer à Bonn. Il limitera mes dépenses de transport en commun.

Beau, bon, pas cher

Vivre en Allemagne veut aussi dire faire quelques changements dans son alimentation. La plus importante nouveauté, pour ceux qui sont moins familiers avec le pays, est le pain. Les Allemands craquent pour leurs boulangeries.

Il y a des Bäckerei partout, à l’entrée des quartiers et dans les rues achalandées. Elles fabriquent du pain riche en grains et farines entiers, avec une plus grande saveur que les pains connus au Canada.

La Bäckerei est un bel endroit pour s’asseoir et manger un sandwich frais qui coûte seulement 2 euros, et se gâter avec une pâtisserie. Que ce soit le matin, à l’heure du lunch ou en fin de journée, peu importe. La boulangerie est une institution.

sandwich
De quoi survivre pour un bout.

Le pain allemand est aussi largement disponible en épicerie. Les Rewe, Kaiser, Edeka et autres chaînes ont toutes leur boulangerie en magasin, ainsi que leur aire de libre-service.

pain allemand
Les petits pains en format individuel.
pain allemand
Plus ils sont proches, meilleurs ils sont.

Le pain, c’est du sérieux dans ce pays. Et il est bon !

Parlant de bouffe, une autre différence majeure avec ma terre natale est le prix payé pour les aliments. L’épicerie est économique ici.

Regardez bien la photo qui suit. J’ai payé 7 euros pour ces quelques emplettes, qui m’auraient coûté 15 dollars à Montréal. Même avec le taux de change, je suis largement gagnant.

épicerie
Délicieux et pas cher

Les prix des produits de base comme le lait et ses dérivés, ainsi que les oeufs, sont aussi plus concurrentiels. Quelqu’un devrait m’expliquer pourquoi je paie un seul euro pour un pot de yogourt bio qui revient à 4 $ ou plus à Montréal.

yogurt
Mystère

Enfin, une autre habitude de vie bien ancrée en Allemagne est le recyclage. Non seulement on récupère, mais on compartimente. Le papier, les plastiques et métaux sont séparés à partir de la maison. Chacun doit entrer dans un bac distinct dans la rue.

De plus, certains magasins qui vendent de la bière vous refilent la caisse de plastique avec les bouteilles en verre, que vous ramenez plus tard. Ça rappelle des souvenirs d’enfant…

recyclage
Il faut se ramasser.

Michel Munger

I am an experienced communicator who worked in journalism for 15 years at La Presse, the TVA Group and Le Journal de Montréal. I spent a year at the United Nations in Germany and now am an internal communications editor at DHL. I founded the Bayern Central blog in 2011 and ran it for seven years. Cyclist, beer and coffee snob.