Excellents panoramas à Brasov

Après les saveurs médiévales, je passe par Brasov pour de beaux panoramas et une église fortifiée, mais j’ai aussi droit à quelques déceptions.

Jeudi 21 juillet

Comme toujours, il faut prendre le temps de se déplacer de ville en ville. Je me tape le trajet de Sighisoara à Brasov en train pour voir un endroit de plus grande taille qui est passablement populaire auprès des touristes roumains.

La première impression n’est pas mauvaise du tout. Parcours d’autobus local pour passer de la gare à l’auberge, où je suis accueilli avec classe et chaleur par une aubergiste verbomotrice, à environ 10 minutes à pied du centre-ville. Intense, la fille, je vous le jure.

Fait amusant: Brasov a installé un signe semblable à celui de Hollywood en haut d’une petite montagne qui ceinture le sud de la ville. Eh bien !

Brasov

Je m’installe et repars pour le souper. Au square principal, un festival de musique est en cours et on dirait un mix de musique traditionnelle et gypsy. Intéressant.

festival

La recherche d’un resto n’est pas déplaisante du tout. Une longue allée piétonnière est parsemée de terrasses, dont l’apparence est harmonisée. Je m’arrête pour du poisson et une salade serbe. Ça semble banal mais lorsque l’on voyage, les aliments santé sont moins courants à moins de faire l’épicerie et d’avoir accès à une cuisine. Un heureux changement de ton.

town hall

Vendredi 22 juillet

Après un lent départ, il est temps de voir à quoi ressemble vraiment Brasov.

Une montée en téléphérique m’amène en haut de la montagne pour une vue spectaculaire sur la ville. Ce n’est pas mal du tout ici ! Par contre, le soleil plombe et les températures d’été sont revenues en Roumanie. Il fait chaud, même si l’on limite les efforts physiques.

Brasov

Je redescends pour visiter le reste en quelques heures. Le quartier Schei, très couru, est agréable à voir. Une porte médiévale, des cafés et terrasses un peu partout donnent un charme à cet endroit même si l’on voit beaucoup de visiteurs.

Porta Schei

Les gens suggèrent de visiter l’Église Noire et l’Église Blanche mais je n’y vois rien de spécial. Lorsque l’on a vu de grandes cathédrales à Strasbourg, Cologne et Paris, il est difficile de ressentir quelque chose pour toutes les églises. Ça prend de l’originalité ou de la grandeur pour être impressionné.

Une visite à la Tour Blanche vaut davantage le coup parce que je peux admirer un autre panorama, et surtout une bien meilleure vue sur l’Église Noire.

Black Church

Je passe un peu de temps sur une terrasse en ville vers la fin de l’après-midi – les limonades sont populaires et excellentes dans ce pays – avant de passer voir le château de Bran.

lemonade

Il faut prendre l’autobus pendant 45 minutes pour s’y rendre en fin d’après-midi.

Pour je ne sais quelle raison, il est ultrapopulaire et de nombreuses affiches exposent le mythe de Dracula. Pourtant, il s’agit de rien d’autre que d’une propriété de la famille royale roumaine. Ce château gothique n’a rien de marquant en soi. Mystère.

Bran
Uniforme des chevaliers teutoniques. Le seul moment où j’ai bien aimé voir quelque chose dans ce château.

La sortie pour le souper est oubliable. Il est difficile de trouver une bonne table car tous les endroits sont bondés. On ne peut pas dire qu’un spaghetti à la bolognaise est très original, même s’il est réussi.

Samedi 23 juillet

Aujourd’hui, je sors encore de Brasov pour une visite. Je me dirige vers Prejmer. Les «locaux» recommandent davantage de voir les églises fortifiées dans la région que le château de Bran.

Cette fois-ci, j’ai de la compagnie. Une Chilienne avec qui je discute à l’auberge décide de se joindre à moi au lieu de quitter la ville, curieuse de voir de quoi a l’air une de ces églises. Un court parcours en mini-bus nous amène dans ce qui est vraiment un village peu visité, par temps très ensoleillé et très chaud.

Quelle visite, par contre ! L’église est entourée de murs et de défenses de l’époque médiévale, la transformant en véritable forteresse militaire.

S’il est impossible de prendre une bonne photo de l’extérieur, la marche à l’intérieur nous montre toutes sortes de couloirs, barraques, planques et endroits d’où il était possible de résister à un envahisseur. C’est non seulement joli, mais il y a peu de touristes ici.

Prejmer

Prejmer

Prejmer

Prejmer

Prejmer

Une fois la visite terminée, il faut cependant attendre environ une heure sous un soleil de plomb pour reprendre un mini-bus de retour. Nous cuisons et faisons le maximum pour rester à l’ombre afin d’éviter le coup de soleil. Si même une Chilienne très bronzée trouve que la chaleur est fatiguante, ça veut dire qu’il fait vachement chaud…

La fin de soirée est toutefois beaucoup moins positive. Je m’arrête à une terrasse pour manger et j’ai droit à un service horrible qui ruine le repas. Plats servis dans le mauvais ordre, délai d’une heure… et serveuse qui semble se foutre complètement de la satisfaction des clients. Il faut ensuite insister pour parler au gérant pour obtenir une certaine compensation.

Dimanche 24 juillet

Journée de déplacement qui ne s’avère pas plus heureuse que la soirée qui a précédé. Il est impossible d’acheter un billet en personne pour l’autobus que je veux prendre à 11:30 à partir d’un endroit mal situé… et il était impossible d’acheter en ligne aussi.

Pour aller à la gare centrale, je veux reprendre l’autobus de ville mais à l’endroit où je suis, impossible d’acheter un billet. Pas de machine pour ce faire et les chauffeurs ne les vendent pas une fois monté à bord.

Je prends donc un risque en voyageant sans billet… et il y a un contrôle dès le premier arrêt. Évidemment, l’agent refuse de me vendre un billet ou d’écouter mes explications. Il est trop heureux de me refiler une amende pour avoir voyagé sans billet.

Son raisonnement est à courte vue. L’argent dépensé en trop ici, je le récupérerai en refusant de faire certaines dépenses pendant le reste du voyage. Un touriste mécontent est moins payant pour le pays hôte, qui perd en arnaquant les visiteurs.

Après coup, je me tape quelques heures d’attente avec mes bagages et à peu près rien à faire autour de la gare en pleine canicule. Le prochain départ a lieu à seulement 15:00 en minibus vers Cluj-Napoca.

Au moins, le trajet se fait très bien. Les mini-bus sont plus rapides que les autres moyens de transport et je n’ai pas affaire à qui que ce soit de désagréable.

Prochaine étape: Cluj-Napoca

Michel Munger

I am an experienced communicator who worked in journalism for 15 years at La Presse, the TVA Group and Le Journal de Montréal. I spent a year at the United Nations in Germany and now am an internal communications editor at DHL. I founded the Bayern Central blog in 2011 and ran it for seven years. Cyclist, beer and coffee snob.