Verdun, 13 septembre 2004 – C’est bizarre… les Allemands n’ont pu pénétrer la forteresse de Verdun pendant la Première Guerre mondiale alors que moi, je suis entré sans difficulté avec… une passe de train ! Étrange…
Trêve de niaisage.
Je suis parti de l’auberge pour attraper un train vers 10h15. Il passait de Metz à Chalons-en-Champagne (tu parles d’un osti de nom) pour une correspondance vers Verdun. Je suis arrivé vers 14h30 dans un train digne de la Première Guerre mondiale ! Les voitures du train étaient d’un beige et d’un brun horribles et les sièges en vieux cuir pouvaient facilement asseoir trois personnes chacun. On aurait dit que le moteur allait exploser d’une minute à l’autre pendant tout le trajet. Bienvenue dans la France profonde !
Encore une fois, je ne me serais pas plaint si ça avait pris plus de temps. Je m’étais étendu sur un long siège avec mon petit oreiller de voyage et j’étais sur le point de m’endormir à l’arrivée. Les trains français sont TROP efficaces.
Anyway, une fois rendu à Verdun, j’ai constaté la petitesse des lieux et j’ai trouvé mes repères habituels: l’office de tourisme, un supermarché pour des bouteilles d’eau et l’auberge de jeunesse… qui était pleine. Apparemment, des groupes de jeunes Allemands prennent toutes les places et ils réservent toujours un an à l’avance car Verdun et ses champs de bataille sont très étudiés à l’école.
La Meuse traverse la petite ville de Verdun. |
L’auberge m’a donc trouvé un petit hôtel pour une chambre à 28 euros par nuit (une quarantaine de piasses) assez confortable. En fait, c’est plus «confo» que les auberges… ce qui justifie que je paie le double du tarif des auberges. Ce qui est vraiment dommage, c’est que dans une chambre simple à l’hôtel, je ne retrouve pas l’ambiance du dortoir ou des lieux communs d’une l’auberge pour rencontrer des gens. J’ai rencontré un bon gars à Strasbourg, un Français de Lyon amusant à Colmar et des filles fort sympathiques à Metz… c’est exactement pour ça que je choisis les auberges de jeunesse et c’est pour ça que je trouve l’hôtel plate à Verdun !
La Porte Chaussée, vestige de la forteresse qu’était Verdun. |
Pendant le reste de la journée, j’ai réservé ma place pour la visite guidée des champs de bataille de Verdun, j’ai pris quelques photos de monuments et de la Meuse, j’ai visité le Centre mondial de la paix – la petite simulation des tranchées de la guerre m’a un peu secoué – et je suis allé souper. Rien de trop spectaculaire, j’imagine, comparé avec les visions qui doivent m’attendre aux champs de bataille et à la citadelle souterraine. Cette dernière offre une reconstitution de la vie de soldat dans les tranchées. Horreur à prévoir…