Incursion écossaise à Édimbourg

Édimbourg, 15 et 16 août 2006 – J’ai quitté l’auberge vers 10h pour prendre le train en direction d’Édimbourg. Encore une fois, l’arrivée sur place m’a irrité. J’aurais peut-être dû faire mes recherches car le fameux Fringe Festival bat son plein. Ce festival qui permet aux artistes méconnus mais talentueux de se faire connaître est ultrapopulaire et très ancré sur la rue écossaisse, ce qui emcombre à peu près tout ce qu’il y a de lieu public central. Ajoutez la grippe qui persiste et on a là un beau mélange pour une humeur maussade…

Anyway. Après avoir traversé une bonne partie de la ville à pied pour aller à l’auberge de jeunesse, je me suis retrouvé dans un établissement un peu comme les autres, mais où aucun déjeuner ne serait servi le lendemain matin. S’il y a quelque chose que j’apprécie en voyage, c’est de ne pas me soucier de cuisiner. Une auberge sans déjeuner, c’est purement emmerdant.

Une fois installé, j’ai voulu prendre le pouls de la ville avant l’heure du souper. Je suis retourné vers le vieux Édimbourg et j’ai profité de l’occasion pour m’arrêter à une pharmacie Boots. J’ai expliqué au pharmacien mes symptômes grippaux qui incluaient une gorge un peu bloquée, et il m’a conseillé de l’aspirine dissolue dans l’eau pour soulager le mal. Si ça ne fonctionnait pas, je devais prendre rendez-vous avec un médecin pour voir si ce n’était pas une bactérie. Pas trop rassurant quand on n’a pas accès à notre hôpital local qui accepte la carte-soleil ! Mais il avait raison: l’aspirine a fait le travail.

J’ai soupé dans un resto local avec une assez belle vue sur la ville. Au moins, j’aurai eu ce plaisir aujourd’hui ! Mais j’ai été plutôt sage en soirée, marchant un peu dans les vieux quartiers et retournant à l’auberge assez tôt.

16 août

Il faut donner tout le crédit que cette ville écossaise mérite. Quand le soleil plombe, les lieux sont magnifiques pour l’oeil. Faire Édimbourg en un seul jour est injuste, mais les circonstances m’ont fait passer beaucoup de temps à Bristol. Sachant que le Fringe Festival faisait accourir les foules, je me suis levé tôt pour partir à la découverte d’Édimbourg. Je visiterais les plus belles rues tôt pour ensuite enchaîner avec les attraits moins courus fin de passer une belle journée.

Édimbourg
Si seulement j’avais eu plus de temps pour connaître cette ville…

J’ai commencé par marcher dans le Royal Mile, le coeur de la vieille ville. Les vieilles pierres et les édifices sont charmants, mais la vue sur le château d’Édimbourg est ce qui retient l’attention. Avec la hauteur du château surélevé et le jardin qui se trouve plus bas et le sépare de la vieille ville, le décor est féérique.

J’ai aussi marché vers Holyrood Park, défiant la gravité pour monter vers Arthur’s Seat à 251 mètres de hauteur. Je peux vous dire que ça demande tout un effort ! Surtout quand on ne se sent pas en pleine forme ! Mais la vue sur la ville est très intéressante.

Ensuite, je suis allé voir le parlement écossais. Controversé, il aurait coûté extrêmement cher à concevoir et à bâtir. Et malheureusement, je peux vous certifier que le travail a été complètement raté. Difforme, sans design clair, ça ressemble à un amas de cubes étranges. Quelque chose me dit que ses concepteurs auraient dû songer à leur affaire. Un parlement, c’est une affirmation. Le Reichstag dit «je suis grandiose, je suis fort, je suis allemand». Le parlement britannique et son horloge Big Ben disent «nous sommes distingués, nous sommes Anglais». Le parlement écossais ? «Je suis cinglé, je suis Écossais».

Scottish Parliament
Désolé, mais le parlement écossais n’a pas l’air sérieux.

Que faire lors de la dernière soirée de découverte ? J’ai suivi mon guide imprimé et je suis allé à Leith, dans les environs d’Édimbourg. Apparemment, The Shore est flamboyant. Arrivé sur place, j’ai surtout eu l’impression de me retrouver à un quai, rien de trop spectaculaire. C’est joli, mais comparativement à Bristol, c’est moins ambitieux. J’ai soupé au resto Pizza Express, une chaîne présente partout en Grande-Bretagne. Étrangement, même si ça fait partie d’une chaîne, l’ambiance est très charmeuse et la pizza d’une très belle qualité. Rien à dire contre eux…

Je suis rentré à l’auberge avec un plan des plus simples. Retour à Londres le lendemain, une dernière soirée dans la capitale anglaise et se croiser les doigts pour que les mesures de sécurité ne causent pas trop de retard au retour.

La suite: Fin de voyage à Londres

Michel Munger

I am an experienced communicator who worked in journalism for 15 years at La Presse, the TVA Group and Le Journal de Montréal. I spent a year at the United Nations in Germany and now am an internal communications editor at DHL. I founded the Bayern Central blog in 2011 and ran it for seven years. Cyclist, beer and coffee snob.