Le charme de l'hanséatique Hambourg

Hambourg, 26-27 août 2007 – Mon départ de Potsdam et mon arrivée à Hambourg ont été des plus smooths. La station de S-Bahn était à deux minutes de marche de l’auberge de jeunesse et le train est passé deux minutes après mon arrivée. Ça a pris une quarantaine de minutes pour se rendre vers Berlin, pour ensuite prendre un train de moins de deux heures vers la gare centrale de Hambourg.

Des que j’ai foulé le territoire hambourgeois, j’ai vu un tout nouveau monde s’offrir à moi. On parle d’une des villes les plus cosmopolites, avec tous les genres qui se côtoient. De l’Allemand ordinaire au Turc, à l’Indien… et même quelques Asiatiques et Noirs, ce qui est habituellement plus rare en Allemagne. L’immigration est traditionnellement plus turque qu’autre chose. On voit aussi plus de pauvreté et de gens qui traînent dans la rue en prenant une bière dans cette ville. Vraiment, ce n’est pas comme Munich ou les petites villes allemandes. Hambourg est éclatée, des gens à l’architecture.

Mon auberge est vachement bien située. Elle est proche de tout. Comme Hambourg est une ville dont le coeur se trouve autour du port et des multiples plans d’eau, c’est idéal pour un visiteur. En plus, l’auberge est ultramoderne et bien organisée. Une fois installé dans la chambre, j’ai remarqué les bruits typiques d’une foule à un match de foot. Parait-il que l’équipe de St. Pauli jouait cet après-midi, et le stade est tout près…

Landungsbrücken
La vue sur Landungsbrücken, directement en face de l’auberge de jeunesse !

Ma première mission en sortant de là était de bouffer. J’avais faim et sur ma liste de choses à essayer, il y avait le döner. C’est un fast food turc prisé par les Allemands, un peu comme les Montréalais qui aiment le grec et le libanais. J’ai marché sur la rue Reeperbahn, qui elle même a de quoi être mémorable. C’est un endroit des plus dépravés mais recommandé pour une visite, où se côtoient des petits magasins, des bijouteries, des comptoirs de fast food et… même des sex shops. C’est considéré comme un attrait touristique en raison de son caractère des plus différents et du passage des Beatles à une autre époque. Les gens disent qu’il faut voir Reeperbahn quand on visite Hambourg.

Et j’ai trouvé mon döner dans un petit resto. Dans un petit pain qui a été tranché et ouvert au maximum, on y trouve du poulet, de la salade, du chou, du tatziki, du concombre, des tomates et aussi une sauce épicée. C’est assez bon. Et ça bourre en esti.

Après cela, j’ai marché dans la ville pour visiter deux plans d’eau aménagés près des vieux quartiers. Je parle du Binnenalster et du Außenalster. Jolis endroits. On peut y prendre de belles photos, avec l’eau en premier plan et de beaux bâtiments derrière. Du côté de l’Außenalster, il y a surtout des petits voiliers, des pédalos, des canards et de cygnes. Ces derniers sont pas mal habitués à la présence humaine. Ils n’ont pas hésité à monter sur la pelouse pour jouer dans leurs plumes et bouffer du gazon à quelques pieds des humains qui étaient assis sur les bancs. Mais ces oiseaux sont peut-être moins gracieux que l’on pense. Deux d’entre eux ne se sont pas gênés pour chier sur la pelouse ! My God, quelles manières.

Außenalster
L’Außenalster

Binnenalster
Le Binnenalster

C’est drôle de voir comment les Hambourgeois aiment la bière. Je crois que je n’ai jamais vu autant de gens se promener avec une bouteille de bière a la main qu’ici, incluant de jeunes femmes dans le métro. Certaines semblent relaxer à la fin de la journée en se tapant une bière pendant leur trajet de métro. Faut savoir que c’est permis dans des pays comme l’Allemagne… mais on ne le voit pas autant qu’ici.

Après avoir viraillé pendant un bout de temps pour rien en “magasinant” mon souper, je trouve un resto italien qui sert la Jever que je cherchais. Avec un appétit limité et l’heure assez avancée, je me suis dit que je serais mieux de prendre un antipasto (c’est une entrée, en langue italienne) avec une bière pour ne pas trop me charger l’estomac. Je choisis de la mozzarella avec des tomates et des morceaux de pain. Avec une Jever, évidemment. Miam. Vraiment excellente, cette mozzarella fraîche. Ça, avec une bière, ça comble les goûts les plus difficiles. Et en plus, la puissante amertume de la Jever se fait bien sentir. On peut compter sur les doigts d’une main les bières qui me satisfont vraiment au niveau du goût. Et celle-ci en est une. Wunderbar !

Malheureusement, ce n’est pas tout le monde qui est dans les mêmes dispositions que moi. À la table voisine, une femme dans la quarantaine est seule avec son chien. Après avoir commandé, elle n’a pris que quelques bouchées de son repas et quelques gorgées de vin. Quand la serveuse lui a demandé si c’était à son goût, elle a chialé, disant que ça ne goûtait rien et qu’elle voulait s’en aller. My God, ce qu’elle a été désagréable avec la serveuse. Est-ce que c’est vraiment nécessaire ? En plus, leur bouffe est excellente, comme j’ai pu le constater avec leur assiette de mozzarella. Je me qualifie volontiers de grincheux, mais y’en a des pires que moi…

Lundi 27 août

Ce fut une petite journée facile et assez agréable à Hambourg. Sorti de l’auberge de jeunesse vers 10h, je passe par l’épicerie pour prendre une bouteille d’eau et je me rends vers le secteur portuaire.Sur mon chemin, je vois un mémorial dédié a Bismarck, le chancelier prussien autoritaire qui a unifié l’Allemagne dans les années 1860 et 1870. Intéressant. Je pensais qu’étant donné qu’il l’avait fait par la guerre, un tel mémorial ne serait plus là aujourd’hui. Reste que le gars a contribué à bâtir un pays, ce qui n’est pas rien. Je passe aussi par la cathédrale St-Michel pour monter dans sa tour. Belle vue sur les vieux quartiers, mais ça ne donne pas des photos extraordinaires.

Par la suite, je me retrouve au beau milieu du coin portuaire. Je passe par les secteurs Speicherstadt et Deichstrasse. Je peux admirer les canaux où le commerce a prospéré pendant longtemps, mais aussi des bâtiments qui ont résisté a des inondations. C’est très charmeur.

Hamburg
La ville portuaire a ses charmes. Bel endroit pour marcher.

Cette visite a pris quelques heures, me menant vers l’hôtel de ville en début d’après-midi. Je m’arrête à un café, histoire de prendre une solide dose de caféine. Il a fallu que je choisisse un Starbucks, car le café allemand laisse vraiment a désirer. Après coup, je suis toujours près de l’hôtel de ville. Je flâne dans les environs, où il y a pas mal de magasins. Je me paye un bracelet chez H&M, tiens. Ça va faire quelque chose de nouveau a porter. Ensuite, je passe par la gare centrale pour m’acheter un sandwich comme dîner, même s’il est assez tard pour parler de dîner ! Un peu plus tard, je me rends vers l’auberge de jeunesse pour faire la glorieuse activité qu’est mon lavage. Trippant. Faut le faire, car je pars vers Cologne mardi et le voyage en train occupera une bonne partie de la journée. J’aurai pas le goût de faire ça en arrivant…

Finalement, je me suis humilié auprès de moi-même lundi soir. Trop confiant dans ma capacité de m’orienter à Hamburg, j’ai laissé faire l’utilisation de la carte pour retrouver le petit resto de sushi ou je voulais aller bouffer. Résultat, j’ai viraillé pendant une bonne heure avant de le trouver… 15 minutes avant qu’il ne ferme. Évidemment, il a fallu que je me rabatte sur autre chose. J’ai choisi un resto italien pour une pizza aux anchois et une bière Warsteiner. Les anchois, c’est bon, mais on se tanne parce que c’est vachement salé. Et la Warsteiner n’est pas une Pilsner de très grand calibre. Le bock dans laquelle on la sert est vraiment bien fait, avec un fond de verre très élargi. Mais son contenu est ordinaire. Tant pis.

La suite: Magnifique Cologne

Michel Munger

I am an experienced communicator who worked in journalism for 15 years at La Presse, the TVA Group and Le Journal de Montréal. I spent a year at the United Nations in Germany and now am an internal communications editor at DHL. I founded the Bayern Central blog in 2011 and ran it for seven years. Cyclist, beer and coffee snob.