Arrivée dans la ville lumière

Paris, 7-8 septembre 2008 – L’attrait de Paris est immense mais s’y rendre aura été quelque peu pénible. Je suis parti avec une navette vers l’aéroport de Dorval, et je jure que cet autobus était digne de l’Union Soviétique. Mes excuses pour les Russes, qui ne méritent pas de se faire comparer à un transport dans un si mauvais état…

Ça à été une assez grosse journée de voyage. Environ 6 heures de vol après plusieurs heures de préparation. L’arrivée à Paris, toutefois, me satisfait. La navette qui m’amène de l’aéroport Charles-de-Gaulle vers la Gare de l’Est ne coûte pas cher et c’est plus confortable qu’à Montréal. Espérons qu’un jour, nos transports publics s’inspireront des services de qualité qui sont fournis ailleurs dans le monde. À peine à bord, je vois une charmante Parisienne qui retourne à la maison. Vous auriez dû voir ses yeux perçants et son sourire. En plus, on peut lui parler sans qu’elle nous prenne pour un maniaque qui veut l’attaquer. Ça fait changement de ce que l’on voit chez nous.

Je trouve facilement mon chemin vers l’auberge de jeunesse, de la gare vers la station République. C’est surtout aisé quand on a déjà navigué dans les métros européens. Je me sers de ma réservation pour payer ma chambre mais je me fais dire qu’il faut attendre à 14h avant que l’entretien des chambres se termine. Parfait, j’ai faim anyway. Faut bien manger et aller prendre un café, histoire de se donner de l’énergie pour une journée longue. Dormir trop tôt, ça me forcerait à ne pas m’adapter au décalage horaire.

Je fais mon chemin à pied à partir de République, marchant sur les grands boulevards. Il y a énormément de circulation ici. Je trouve une pizzeria, où une pizza merguez et oeuf me satisfait. Juste en face, il y à un café où je me commande un cappuccino. Plus jamais. Le lait a plus de saveur ici, ce qui masque presque totalement le goût du café. En plus, tout est cher. Payer 4 euros pour un café quand on pourrait en payer seulement 2 sans le lait, c’est scandaleux. On se contentera de l’espresso à l’avenir 😉

Vers 16h, je rentre à l’auberge, et les 25h sans sommeil commencent à avoir raison de moi. Vers 17h, je décide de me coucher mais évidemment, quelque chose m’empêche de dormir. Un British de 78 ans arrive dans la chambre et se plaint que le seul lit qui reste est un superposé et qu’il ne peut monter en haut avec ses jambes en mauvais état. Évidemment, je lui cède celui près du sol pour prendre celui d’en haut. Mais voici la question à 100 piasses: qu’est-ce qu’un râleur de 78 ans fait dans une auberge et non un hôtel plus confortable ?

8 septembre

Après 12 heures de sommeil, je pense que je me sens d’attaque !

Sans trop de surprise, le déjeuner de l’auberge est radin. Du pain, de la confiture, de la compote de pommes et du café qui ne goûte rien. Je comprends pourquoi plusieurs clients ont acheté de la bouffe à l’épicerie du coin…

Vers 9h, je sors, me prends un espresso pour emporter dans un café tout près et je marche en direction du Louvre. Non, je ne visite pas le musée dès aujourd’hui. Je vais voir l’extérieur et les sites environnants. Le Louvre est en premier lieu un édifice historique. C’est très beau, d’ailleurs. L’église St-Germain-L’Auxerrois n’est pas à dédaigner non plus. Dès les premières photos prises à ces endroits, je réalise à quel point j’ai bien fait de dépenser autour de 2000 $ pour une nouvelle caméra, un objectif puissant et une foule d’accessoires. Les photos haute résolution seront splendides. La météo ensoleillée d’aujourd’hui devrait aussi y contribuer !

Je marche dans les environs du Louvre, découvrant la Seine. Le pont Neuf est superbe. Son architecture fait penser aux ponts anciens. Le pont des Arts est moins spectaculaire, mais les artistes qui y peignent le rendent tout aussi charmant que les autres. Les environs de la Seine sont bien jolis et la verdure omniprésente complète bien le portrait pour rendre la promenade des plus agréables.


Le pont Neuf

Sur le pont Neuf, un gars essaie de me soutirer de l’argent. Il place une fausse bague au sol, la ramasse et me demande si c’est à moi. Me demande si c’est en or. Il pointe vers la gravure qui dit 18 carats. Il me la remet et me dit que je suis chanceux. Je dis que ce n’est pas à moi et la pose sur le garde-fou du pont. Quelques instants plus tard, il demande de l’argent pour manger. Ouais ouais. Ton jeu est trop facile à lire, mon vieux. Désolé, tu n’auras rien !

Prochaine étape: le jardin des Tuileries. Ce jardin à l’italienne est magnifique avec ses pelouses dessinées au centimètre près, ses statues et ses bandes de fleurs. Des chaises inclinées sont installées près des fontaines et on a une belle vue sur un arc de triomphe de petit format. Difficile de prendre des photos sans être encombré par les autres touristes, qui ne comprennent pas qu’ils ne sont pas seuls. Me semble que je fais toujours un effort de plus pour ne pas monopoliser la place…


Le Jardin des Tuileries


Même chose


Même chose (2)

Ensuite, je vais à la Place de la Concorde, qui est proche. L’endroit est bien placé pour voir plusieurs édifices et monuments clés de Paris… et de constater comment on accommode les automobilistes, même proche des édifices historiques. C’est typique ici. À cet endroit, on voit l’Assemblée Nationale, le sommet de la tour Eiffel, les Champs-Elysées et l’Arc de Triomphe. Entre le monument de la place de la Concorde et la vue vers les autres sites, la circulation est dense. Beaux endroits, avec plein de voitures qui ruinent la prise de photos parfaites.

Ne voulant pas faire la tour Eiffel et l’Arc de Triomphe aujourd’hui, je prends plutôt la rue Royale, qui mène vers les galeries Lafayette. Ouf. Quand des marques comme Gucci, Cartier et autres se côtoient entre deux coins de rue, on voit que ça devient commercial haut de gamme. Ce n’est pas ça que je veux voir ! Je rebrousse chemin, trouve une petite épicerie et fais quelques achats pour un lunch en plein air. Je retourne aux Tuileries pour manger, profiter du soleil et terminer mes choix de visites. J’ai eu peu de temps pour planifier mon voyage. Il faut donc rattraper un peu. Anyway, pas besoin de tout voir la première journée. J’ai deux semaines ici !

Pour terminer la journée, je passe par le Louvre et je visite la Cour Carrée. C’est tout un travail d’architecture et de construction. J’en ai vu d’autres comparables, dont à Munich. Mais j’aime bien l’endroit.

Un arrêt rapide à l’auberge pour déposer quelques affaires et je repars pour le souper. Je suis une recommandation de mon guide de voyage pour choisir Le Rubis, à la Place du marché St-Honoré. Malheureusement, la salle est minuscule et pleine. Je marche dans les environs pour choisir un petit resto égyptien-libanais. Le plat de poulet épicé est plus original, plus savoureux et moins cher que les multiples restos japonais qui vendent des faux sushis à 20 euros et sont pleins à craquer…

La suite: Au pied de la tour Eiffel

Michel Munger

I am an experienced communicator who worked in journalism for 15 years at La Presse, the TVA Group and Le Journal de Montréal. I spent a year at the United Nations in Germany and now am an internal communications editor at DHL. I founded the Bayern Central blog in 2011 and ran it for seven years. Cyclist, beer and coffee snob.