Enthousiasme dans les montagnes du Sud polonais

Lundi 3 octobre

Ce sera une petite journée. Je me déplace vers Zakopane, la petite ville située proche des Tatras, une chaîne de montagnes partagée avec la Slovaquie. L’intérêt est de passer le lendemain en nature.

En sortant, je dis au revoir aux filles à l’auberge et j’espère que leurs voyages respectifs seront amusants.

Un trajet de 2 heures d’autobus s’ensuit et je suis rendu à destination, marchant pour aller à l’auberge où j’ai ma réservation. Ça s’appelle Flamingo Hostel, comme quoi je suis dû pour des noms liés à des animaux roses… La réceptionniste est typiquement polonaise, c’est à dire jolie, sympa et toujours prête à donner un coup de main. Faut être de mauvaise foi pour ne pas les aimer. Les premières personnes vues sur place sont une Allemande hyper sociale et une fille qui est tout le contraire, obsédée par son ordinateur portable et incapable de regarder autrui.

Le premier coup d’oeil sur Zakopane révèle une minuscule ville hyper touristique et commerciale, où presque tous les visiteurs sont polonais. Presque personne ne parle anglais, incluant les serveuses de resto et les vendeurs de souvenirs.

N’ayant pas eu un vrai bon café depuis un bout de temps, je m’arrête au Costa Coffee pour voir ce qu’ils ont. Enfin, un cappuccino qui goûte plus le café que le lait !

Au souper, je choisis un resto qui m’a été recommandé à l’auberge. Décor d’époque, tout en bois massif, et menu où l’on amalgame les plats traditionnels avec de l’asiatique. Étrange. Je tente l’expérience du plat du jour. La soupe est une crème chargée de légumes. Le plat principal est une “côtelette” de boeuf haché, des patates en purée assaisonnées d’herbes, avec une sauce tomate assez riche. Pas mal. Mais j’aime surtout la bière Zywiec Porter, foncée et au goût corsé typique d’un porter baltique. La meilleure bière goûtée jusqu’ici.

Zakopane restaurant
Tout un décor dans ce resto.

Le reste de la soirée est plus calme: faire connaissance avec quelques personnes avant le dodo et faire petite dégutation de la vodka “herbe de bison”.

Mardi 4 octobre

Lever à 7h pour partir en montagne. Jusqu’ici, je crois avoir bien cerné le déjeuner polonais traditionnel. Pain, jambon et porc tranchés, fromage, tomates, concombre, confiture, et du café de piètre qualité.

Un peu plus tard, je me rends à la gare d’autobus pour trouver lequel se rend au parc national parce que je veux voir Morskie Oko. C’est un des endroits les plus réputés pour sa beauté, grâce au lac qui se trouve dans les montagnes. Le conducteur de bus ne comprend rien même si je pointe ma destination sur une carte. Rendu à un endroit où l’on peut traverser la frontière avec la Slovaquie, il m’invite à descendre mais une polonaise intervient pour faire une traduction. Elle lui fait comprendre que le “Morskie Oko” que je répétais est l’endroit où je veux aller, comme tout le monde dans le bus, d’ailleurs… J’ose pas imaginer ce chauffeur de bus quand il allait à l’école. Il devait avoir des problèmes à trouver la solution à “un plus un”.

La montée vers Morskie Oko, c’est plus de deux heures à pied sur un chemin pavé. C’est drôlement facile, du moins pour moi car je suis facilement arrivé avant tous ceux qui étaient dans le même bus que moi. Sur le chemin, il faut souvent céder le chemin à des voitures tirées par des chevaux car des gens d’âge avancé et des amateurs de kitsch prennent ce moyen de transport pour monter… Arf.

Rendu en haut, la vue est imbattable. Les montagnes sont à plus de 1000 mètres et le lac donne un bon reflet, avec sa couleur qui tire sur le vert. J’y passe une bonne heure mais j’emprunte le sentier qui fait le tour parce qu’il y a tellement de monde au point d’entrée. Je déteste les foules.

Morskie Oko
Près du sommet à Morskie Oko
Morskie Oko
Morskie Oko dans toute sa splendeur
Morskie Oko
Ditto

La descente dure presque deux heures, ce qui est un test de patience. Mais ça va bien, je n’ai pas mal aux pieds. Ensuite, retour vers l’auberge. Affamé, je m’arrête 10 minutes pour bouffer un kebab, ne voulant pas prendre le temps de trouver un resto, commander et attendre.

Rien à déclarer pour la soirée. Je garde de l’énergie pour un trajet vers Wroclaw demain.

Mercredi 5 octobre

Un trajet qui s’est tellement mal déroulé ! Une fois rendu à Krakow, on m’a mal informé sur le bus à prendre à 15h30. Oui, c’était un express mais un minibus et tous les sièges étaient réservés ! Vive les gens dont la seule job au kiosque d’information est de nous faire savoir ce genre de chose.

J’ai dû courir pour prendre le train quelques minutes plus tard, pour arriver à Wroclaw à 21h. Je prends le tram dans la mauvaise direction et je me retrouve à l’auberge passé 22h. Grrrrrr !

Mais bon, la réceptionniste et son accent corrigent l’humeur assez vite. Je passe par le microbrasserie Spiz, qui est bien située. Une assiette de choucroute et de saucisse, ainsi qu’un aperçu ultra-rapide du coeur de la ville finissent la job. La bière au miel a un arôme un peu trop sucré, par contre.

Michel Munger

I am an experienced communicator who worked in journalism for 15 years at La Presse, the TVA Group and Le Journal de Montréal. I spent a year at the United Nations in Germany and now am an internal communications editor at DHL. I founded the Bayern Central blog in 2011 and ran it for seven years. Cyclist, beer and coffee snob.