
Münster, 5 au 7 octobre – J’ai bien aimé Münster mais avant de pouvoir la savourer, j’ai vécu quelques frustrations. Ceux qui ne veulent pas les lire devraient fermer cette fenêtre car je me lâche lousse.
Je prends le train de Heidelberg à Mannheim, mais il part en retard. Je manque donc ma correspondance vers Köln, ce qui m’en fera manquer une autre vers Münster. Dans les deux cas, ma réservation de siège tombe. Le service à la clientèle, qui doit refaire le travail, est si lent que je manque un deuxième train vers Köln. Quelle perte de temps ! En plus, je me retrouve dans un train bondé, debout, à partir de Dortmund. Ça valait tellement la peine de prévoir en réservant, hein ? Le gars du service à la clientèle de Deutsche Bahn n’a pas trop aimé ma suggestion de renommer l’entreprise Deutsche Verspätung.
À l’auberge, je me retrouve dans un dortoir occupé par des étudiant(e)s à la recherche de logements pour leurs séjours. Bonne ambiance, gens curieux qui me posent plein de questions sur ma vie.
Souper pizza sans prétention. J’ai toutefois la chance d’essayer la Frankenheim Altbier, une bière assez maltée mais bien agréable.
Samedi 6 octobre
Encore une fois, la journée commence sur un ton négatif. Cette fois-ci, mon compte d’hébergement Web (et mon email perso) est suspendu parce que mes données de paiement ne sont pas à jour, sans préavis. Vraiment mauvais. Le email est rendu une pièce d’identité stratégique maintenant. Ça prendra une journée complète afin de faire rétablir le service.
En plus, il pleut. Je suis tellement peu dans le mood pour faire des visites que je déclare congé. On fait des tâches comme le lavage et, si je suis chanceux, visionner le match du Bayern en après-midi.
La deuxième partie du plan fait patate. Les bars ici montrent seulement le mode “conférence” où l’on saute d’un match à l’autre en Bundesliga, en manquant tout ce qui m’intéresse. Je ne commencerai pas à passer du temps dans les bars pour ça…
Au moins, le souper est réussi. Chez Stuhlmacher, le leberkäse bavarois servi pendant l’Oktoberfest est excellent, alors que la bière Pott’s locale est un peu flat et très maltée. J’essaie la bière blonde de la maison, qui est un peu trop douce.
Journée peu productive et frustrante. Je suis l’exemple d’une roommate de l’auberge en me couchant tôt. Espérons que ça ira mieux demain.
Dimanche 7 octobre
Changement de ton. Il fait beau et mes services sont rétablis. Je suis hors du lit assez tôt et je sors dehors alors que Münster est encore endormie. Le soleil frappe les pierres du pavé et les édifices, ce qui donne un cachet à la ville médiévale.


Café et ensuite je me dirige vers la cathédrale St. Paul. La pierre jaune avec laquelle elle est construite lui donne un look distinct, comme d’autres structures à Münster. Son style gothique est typique des goûts du Moyen-Âge. Les arcades dans les rues environnantes donnent beaucoup de classe aux avenues passantes et aux commerces.
Je passe par le château et son jardin, qui permettent de faire une promenade paisible.



Pour sa part, l’hôtel de ville abrite le Friedenssall, où le traité de Westphalie a été signé. Il a marqué le début de la fin de la guerre de Trente ans. Le bois sculpté et foncé des murs et des meubles m’amène dans une autre époque.


Je termine avec une marche vers le vieux quai, qui a été revitalisé avec la construction d’immeubles commerciaux et des terrasses. Rien de spectaculaire, mais bel endroit pour capter du soleil.

Au souper, je déguste une assiette de saucisses locales avec la célèbre bière d’Oktoberfest munichoise Augustiner dans un resto d’époque. Tout est bien qui finit bien.