9 septembre
Journée de déplacement en bonne partie. Je me rends à l’autogare d’Ankara en métro pour ensuite prendre l’autobus vers Safranbolu, dans le nord du pays. J’ai lu sur cette ville qui me semble intéressante.
Arrivé sur place, j’ai une bonne première impression. Le bed and breakfast où je vais dormir est très rustique. Planchers en bois, tapis traditionnels, espace compact. Tout est extrêmement propre et administré par une dame musulmane au style très traditionnel.
Une fois installé, je pars pour le souper en voulant découvrir une adresse locale mais Google Maps me trompe avec un résultat de recherche. En raison des distances, je dois me contenter d’aller dans un resto un peu plus cher que prévu mais le kebap est d’excellente qualité. Ça compense.
10 septembre
Après m’être tapé une très longue nuit, interrompue seulement par un appel à la prière très matinal (5h du matin et il dure plusieurs minutes !), j’ai pas mal plus d’énergie que d’habitude. Ça tombe bien alors que je vais découvrir Safranbolu, une ville faite toute en pentes.
Le déjeuner ici est le meilleur que j’ai pris, en raison de la fraîcheur. Oeuf bouilli, concombre, tomates, pain, miel, confitures, olives et fromage. Le traditionnel déjeuner turc.
Je commence la visite – après le café, bien sûr – en montant à un des sommets de la ville, ayant droit à un bon panorama sur Safranbolu et ses maisons ottomanes. Sinueux, le trajet se poursuit tout autour de la vieille ville, encerclée par des buttes, pentes et petites montagnes. Comme il fait beau, les photos panoramiques sortent très bien.
Je vais aussi voir le musée d’histoire de la ville, qui permet de découvrir que la vie change peu depuis des centaines d’années dans cette localité autrefois marchande et aujourd’hui touristique. C’est une destination prisée des Turcs, ce qui la rend plus authentique que les endroits fréquentés par les visiteurs internationaux.
D’ailleurs, les Turcs sont convaincus que je suis un des leur. Ils me parlent dans leur langue et je n’arrive pas à comprendre. Ils sont confus quand je leur dis que je suis étranger. Plusieurs me disent “tu as un visage turc !”.
Le plus bel arrêt demeure le bazar. Petit et très ancien, il est typique de la période ottomane. Il faut le voir pour comprendre de quoi je parle, avec les structures soutenues par le bois. Je profite de l’occasion pour faire quelques achats, dont cadeaux, cartes postales et quelques items “à moi de moi”.
Par la suite, un arrêt s’impose pour le thé. Une bonne demi-heure de relaxation avec le thé turc qui vaut le détour. Un peu de rédaction en fin d’après-midi et la journée est pas mal terminée.
Je ressors pour souper. Cette fois-ci, je trouve la bonne adresse pour le Bizim Cafe, qui est hautement recommandé. Je tente la chance avec le plat surnommé “manti”. Essentiemment des pâtes à la viande, garnies de sauce tomate et de yogourt. Je dirais que c’est ordinaire comme saveur et texture avant d’avoir ajouté des épices. Une fois ces dernières présentes, ça devient très bon.
Ça fait un certain temps que je ne me suis pas tapé une bière. Rien de mieux que de trouver un bar localisé juste à côté de la mosquée qui a interrompu mon sommeil, histoire de prendre deux pintes. Belle ironie.
Pas mal comme expérience en tenant compte qu’un agent de voyages me disait qu’il n’y avait rien à voir ici.