13 septembre
La journée d’avant n’a rien de spécial car il s’agissait de déplacement. Les arrêts sur la route ont toutefois permis de voir à quel point le pays devient moyen-oriental à mesure que l’on migre vers l’Est. Plus on avance, plus on voit que les gens sont conservateurs, moins occidentalisés que ceux d’Istanbul. La musique jouée publiquement est aussi plus orientale.
Aujourd’hui, je suis à Göreme, la “base” pour visiter Cappadocia. Je suis à une auberge un peu spéciale. Plusieurs endroits ont le style “cave”, dans le sens où les chambres ont des parois en roc. Mon auberge a aussi un salon très cute avec des coussins bas et une télé HD. De la classe et un peu d’exotisme.
De plus, les gens qui sont ici sont pas mal plus intéressants que dans plusieurs endroits visités plus tôt dans le voyage. Il y a plus d’ambiance.
Je pars vers les vallées, ce qui promet d’être une longue journée de marche. Il fait chaud et sec. Je commence par l’Open Air Museum. L’extérieur est joli avec les “cheminées” creusées par une éruption volcanique.
Par contre, l’intérieur des “églises” est simpliste et peu intéressant.
Le vrai spectacle se trouve dans les vallées rouge et rose. C’est là que les cheminées forment un spectaculaire panorama, qui est vraiment inoubliable.
Ce que je dis ici en un paragraphe et illustre en quelques photos est une longue journée à découvrir un territoire des plus jolis, en plusieurs heures de marche. Et ce n’est pas trop difficile. Le pire effort est de monter une côte pendant quelques minutes.
En milieu de parcours, il est temps d’arrêter pour une petite bouffe. Un village compte plusieurs restos et je m’offre une pide, la pizza turque. Pâte mince légèrement croustillante, avec viande et légumes. Très réussi. C’est pas mal mieux que l’autre restaurant où j’ai failli commander. Le serveur refusait de me donner ce que je voulais, pointant toujours vers les choix les plus chers sur le menu. Euh… je suis sorti de là assez rapidement.
Voici deux photos amusantes trouvées lors du parcours.
Je rentre passablement fatigué. Le soleil a tapé fort et je paresse pendant au moins une heure en faisant rien d’autre que boire de l’eau et parler aux gens qui sont sur place.
Petite douche et je peux finalement ressortir pour le souper. Quoi choisir ? Je trouve un petit resto familial qui me sert viande rouge, poivrons, aubergines et tomates, le tout cuit dans un plat au four. Du solide.
La deuxième partie de Cappadocia m’attend demain.
14 septembre
Je veux me lever tôt mais la paresse l’emporte. Déjeuner et un peu de socialisation avec une fille de Berlin et un couple de Calgary. Des gens bien sympa, dont un trippe énormément sur la photographie. On s’entend pour monter en gang au sommet d’une petite montagne ici pour le coucher de soleil, histoire de prendre quelques photos qui seront certes remarquables.
Je pars pour la deuxième partie des vallées. Cette fois, il y a beaucoup moins à voir et la marche est tout aussi longue qu’hier. Le panorama reste très élégant et il y a un village situé en haut d’une des vallées.
Devant moi se trouve un chemin sablonneux pour aller à la “vallée de l’amour”. Je me perds pendant une bonne heure mais je retrouve le bon chemin et j’arrive finalement au bon endroit.
C’est quoi, la “vallée de l’amour” ? Le nom est un peu ironique car les cheminées ont une forme de partie de l’anatomie masculine qui est facile à identifier…
Long retour à la marche et une fois en ville, j’arrête à une terrasse pour un dîner tardif. Pide traditionnelle à prix abordable sur une très belle terrasse.
Je rentre à l’auberge pour me rafraîchir et je ressors pour le coucher de soleil. Les gens que je devais voir ne sont pas là, mais ce n’est pas grave. La fin de journée est là tel que prévu et je reste une heure et demie pour prendre mes photos. Avec le résultat suivant:
Quoi se taper comme souper ? Je choisis une terrasse de resto pratiquement au hasard et je commande un “pottery kebap”. Viande et légumes cuits dans une poterie, accompagnés de pain et riz. Délicieux.
Au programme demain: long trajet d’autobus vers Gaziantep.