Retomber pour les charmes de Berlin

Je voulais retourner à Berlin depuis des années et c’est finalement fait. Une visite éclair dans la capitale allemande lors d’une fin de semaine de spectacles.

Samedi 31 octobre

Avant d’aller à Berlin, j’ai passé quelques heures dans la petite ville d’Andernach, histoire de renouer avec le plaisir d’entendre Anneke Van Giersbergen, une chanteuse découverte lors des années 1990 à travers le groupe The Gathering.

La chanteuse mène une carrière solo depuis quelques années. Sa voix, puissante et élégante, vaut le déplacement de plus d’une heure à partir de Bonn.

Anneke Van Giersbergen
Toujours un plaisir

Retour à la maison tard et je dois me préparer pour prendre la route vers Berlin le matin suivant.

Dimanche 1er octobre

J’ai l’occasion de voler sur les ailes de Ryanair, un transporteur européen à rabais très connu, pour la première fois. Le prix est difficile à battre: 40 euros pour un aller retour Bonn-Berlin.

Il y a vraiment peu à dire sur l’expérience vécue cet après-midi. À peine une heure de vol sur un siège au confort minime, dans un avion qui sert d’autobus des airs. Une fois que l’appareil se pose, les passagers du vols précédent sortent et on laisse entrer la nouvelle cohorte. Oui oui.

Une fois rendu à Berlin, ça prend 45 minutes de S-Bahn (train de banlieue) pour se rendre au centre-ville.

Je fais mon check-in à une auberge située assez proche d’Alexanderplatz, un square très connu et commercial. EastSeven est conviviale, avec un personnel sympa au sens de l’humour aiguisé. La clientèle est jeune, internationale et jasante. Bel endroit pour rester quelques jours.

J’ai peu de temps devant moi car mon spectacle commence à 20h. Je cherche à manger une bouchée dans les environs de la salle de spectacle et je tombe sur un quartier turc. Pide (une pizza turque) avec des baklava suffisent amplement.

En soirée, j’assiste au spectacle d’Eluveitie, un de mes groupes fétiches. Du folk metal mélodique, puissant, bruyant qui allie instruments traditionnels (violon, hurdy gurdy, flute), la guitare, la basse et la batterie.

Au micro, une chanteuse à la voix et à l’apparence ravissantes alterne avec un chanteur dont les rugissements vous réveilleraient brutalement. Haha.

Eluveitie est l’un des rares groupes qui m’ont vraiment impressionné sur scène, grâce à un dynamisme et à une qualité de son hors du commun. J’adore.

Eluveitie Berlin
🙂

Retour à l’auberge pour fermer l’oeil et j’ai une journée et demi de tourisme devant moi.

Lundi 2 novembre

J’ai déjà vu Berlin. Mon but est simplement de revoir les deux principales attractions, pour ensuite vivre au ralenti dans une ville que j’adore.

Ça commence par un café chez The Barn. Cet établissement est l’un des cafés les plus connus de Berlin. Il fait partie de la Third Wave of Coffee, un mouvement pris très au sérieux par une couche de la société.

Pour résumer, le café Third Wave est une oeuvre d’artisanat, de la ferme à la tasse.

Je choisis un café du Kenya, qui est filtré. Ça donne une texture très fine et des arômes subtiles. Facile à boire mais savoureux en même temps. Ça ne remplacera jamais, mais jamais, mon café turc, mais j’apprécie la découverte.

The Barn Berlin
La barista prépare mon café
The Barn Berlin
Dégustation

Les ordinateurs portables sont interdits et j’ai eu l’occasion de discuter un bon 10 minutes avec la barista qui m’a servi. Un tout autre monde que les coffee shops des grandes chaînes. J’y retournerai demain.

La deuxième étape est un déjeuner au café Anna Blume, qui est situé tout près. L’endroit est tant un café qu’un fleuriste. La terrasse est suffisamment loin de la rue pour bouffer en toute tranquilité.

Anna Blume Berlin
Belle terrasse et calme

C’est aussi intéressant de constater le comportement des Berlinois. Deux Allemandes qui sont à la table à ma gauche se parlent dans la langue locale mais elles commandent en anglais de la serveuse. Je vois ça à plusieurs endroits pendant mon séjour. Le genre de chose qui donnerait un choc électrique aux Québécois nationalistes.

Peu importe, la bouffe est vraiment excellente. Des oeufs servis sur du pain allemand traditionnel, accompagnés par une salade.

Anna Blume Berlin
Solide

Regardez aussi l’assiette à trois étages de la table voisine. Ces filles-là sont mieux d’avoir de bons estomacs.

Anna Blume Berlin
Je suis un peu jaloux.

Que faire après une bonne bouffe ? Visiter la Porte de Brandebourg. Le plus célèbre monument germanique, et l’un des plus connus du monde. À revoir parce que c’est beau et parce que les seules photos que j’ai prises en 2003 étaient… sur film.

Brandenburger Tor
Classique

À quelques minutes à pied se trouve le Reichstag, le parlement allemand. Ce gigantesque édifice de la Renaissance ne déçoit jamais !

Reichstag
Toujours aussi imposant

Une longue marche sur l’avenue Unter den Linden (sous les tilleuls) rappelle de bons souvenirs. C’est encore très joli et les boutiques font en sorte que vous vous y attardez quelque peu.

Unter den Linden Berlin

Tel que prévu, je prends mon temps et je me fonds dans cette ville où je me sens vraiment chez moi. L’impression d’il y a 12 ans n’est que renforcée. Je me verrais très bien habiter ici ! C’est une grande ville où prévalent un sentiment de liberté et d’anonymat… mais les gens sont très sympathiques. Il est facile de parler à des inconnus ici et le niveau de politesse demeure élevé. Aux antipodes de ce que je dénonce depuis des années dans une certaine ville québécoise…

Où aller pour le souper ? Café Einstein Stammhaus. On change de registre car il s’agit d’un café de type viennois. Les serveurs sont formels, hyper polis et souriants. Le service à l’autrichienne avec de la bouffe germanique.

Je me tape de l’excellent poisson cuit lentement, recouvert par une couche de patates, sur des légumes grillés. Je me laisse tenter par le chausson aux pommes à l’heure du dessert. Brillant.

Cafe Einstein Stammhaus fish

La journée se termine chez Hops & Barley, une microbrasserie dans l’Est. Parlant de convivialité, il y a avant tout des grandes tables ici. Comme l’endroit est presque plein, je dois demander à deux filles si je peux m’installer à la même table avec mon iPad sans déranger. “Évidemment”, répondent-elles. Typique.

Deux bonnes pintes de pils et un peu de lecture font passer le reste de la soirée tel que je le voulais.

Mardi 3 novembre

Comme je prends mon vol de retour à 18h, ce sera une courte journée de flânage. Je retourne chez The Barn pour le café.

On mange où ? Chez Schwarze Pumpe, un endroit réputé pour ses déjeuners. Beau décor qui allie un style ancien avec une certaine allure industrielle.

Schwarze Pumpe Berlin

Les oeufs brouillés avec jambon, tomate, pain et beurre sont hallucinants. Des saveurs et textures qui donnent le goût d’y retourner le plus tôt possible.

Schwarze Pumpe

Comme j’ai un peu de travail à faire pour mon blogue de foot avant de repartir, je me dirige vers Alexanderplatz pour trouver un café avec du Wi-Fi. J’y passe une première heure à travailler, et ensuite une heure à flâner et faire du people watching avant de repartir. La faune urbaine est magnifique ici, vous savez.

Michel Munger

I am an experienced communicator who worked in journalism for 15 years at La Presse, the TVA Group and Le Journal de Montréal. I spent a year at the United Nations in Germany and now am an internal communications editor at DHL. I founded the Bayern Central blog in 2011 and ran it for seven years. Cyclist, beer and coffee snob.