Heidelberg, 3 et 4 octobre – On est le 3 octobre. Journée fériée d’unité nationale pour les Allemands. Journée de changement de ville pour moi. Je dois partir vers Heidelberg, qui promet d’être un très bel arrêt.
J’ai le temps d’un café près de la gare et d’abuser de Wi-Fi gratuit, une rareté en Allemagne. Ensuite le train.
Une fois rendu à Heidelberg, je découvre mon auberge, qui est pour le moins originale. L’édifice est une ancienne usine de tabac. Après conversion et rénovations, il abrite maintenant des bureaux de la municipalité, au moins une entreprise, ainsi que l’auberge. Qui dit ancienne usine dit aussi pièces énormes et plafonds élevés. Le tout dans un décor assez moderne. En tout cas plus que le monte-charge d’une capacité de 2000 livres qui sert d’ascenceur !
Je ressors. Marche de 30 minutes vers le vieux quartier – Heidelberg est faite sur le long – histoire de flâner, magasiner un peu et ensuite souper. Comment résister à une offre munichoise quand on voit un resto qui s’appelle Zum Franziskaner ? Les classiques ne déçoivent pas: bière blanche typique, saucisses de Nürnberg, choucroute et patates.
En face, j’aperçois un Hard Rock Café qui présente les matchs de la Ligue des champions. J’ai l’occasion d’y voir les autres équipes allemandes, Dortmund et Schalke, concéder des buts égalisateurs tardifs. Décidément, il semble que le Bayern sera encore le seul porte-drapeau pour l’Allemagne cette année. Par la même occasion, je découvre la bière Heidelberger 1603 pilsener. Honnête, mais avec une pointe un peu sucrée.
Jeudi 4 octobre
C’est nuageux, venteux et pluvieux ici. Je visite quand même la ville. Bon trajet à pied vers le château, qui est spectaculaire. Mêlant le gothique et la renaissance, il est fait d’une pierre rose-rouge pastel que l’on voit partout à Heidelberg. Perché sur le haut d’une montagne, il donne une superbe vue sur la ville, ensuite le vieux pont, la rivière et l’autre petite montagne et ses vignes. Super malgré la pluie.
J’hallucine presque en voyant l’invasion d’Asiatiques au château. C’est comme si tous les touristes de cette provenance s’étaient fait dire que cette ville est un arrêt obligatoire. Car on n’en voit pas énormément hors des attractions classiques telles que München et Berlin.
Dans le cellier, une dégustation de vin local est offerte à 3 euros le verre. J’essaie un riesling kabinett, une pointe sucrée et tout en fleur. Lecker.
Je passe par l’université, qui est présentée comme une attraction. Bof.
Le soleil ressort. Je cours vers Philosophenweg, le sentier qui donne une vue incroyable sur Heidelberg. C’est le moment pour prendre de meilleures photos. Imaginez, à vos pieds, la rivière et le pont. À votre hauteur et en face, la ville. Au-dessus, un super château. Imbattable.
Pour sa part, la vieille ville est élégante, avec beaucoup de commerces qui sont évidemment là pour s’enrichir avec étudiants et touristes. Cependant, peu de touristes internationaux, hormis les Asiatiques.
Quelques achats pour des amis et il faut ensuite retourner à l’auberge pour prendre le trépied. Heidelberg vaut des photos de nuit.
Au souper, je choisis la microbrasserie Kulturbrau Heidelberg. J’arrive à peine à croire que leur weissbier est aussi savoureuse que la Franziskaner, qui est la référence. Le repas, bratwurst mit kartoffeln und sauerkraut, demeure mon choix préféré de cuisine allemande 🙂 Allez, on achète un verre en souvenir.
Je traverse le vieux pont et m’installe au bord de l’eau pour les photos de nuit. C’est très beau. Deux cygnes donnent des coups de bec dans l’eau, peut-être pour se trouver à manger. La quiétude, leur silhouette et le petit bruit qu’ils font donnent une ambiance agréable. S’il ne faisait pas si frais, je m’y attarderais au moins une heure de plus.
Danke, Heidelberg !
Merci pour ce reportage qui m’a fait revivre mon excellent séjour à Heidelberg ! ( En plus que j’avais perdu mes photos…alors les vôtres m’ont fait chaud au coeur !) Demain je les montre à mon jeune fils qui a adoré cette ville …il va être content !